Montbéliard. ? Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres ?. La citation de Confucius, le philosophe chinois, doit inspirer Albert Cartier et ses hommes. Vendredi, pour diverses raisons, cette équipe lensoise a pris les traits d'une montagne pour des Sochaliens courageux mais dominés physiquement et pas très loin d'être essorés par l'accumulation des matchs. L'aventure extraconjugale en coupe de France a un prix. ? On n'avait beaucoup moins de jambes. On pouvait plus difficilement presser, on sort de deux grosses rencontres. Vous pouvez comprendre que de refaire ce genre de match… ?, confiait Albert Cartier.
Alors le technicien ne boude pas son plaisir. ? Je pense qu'il faut rester positif car on a pris un point contre une bonne équipe. On a géré ce match difficile intelligemment. En sachant être patient sans être passif, sans quoi je pense qu'on aurait eu plus de mal à ramener un point ?.
Le discours va s?rement égratigner les oreilles d'une frange de supporters, dans l'attente d'un succès en championnat en 2016, d'un peu plus d'émotions à Bonal et d'un peu moins de sueurs froides. D'ailleurs le débat sur la qualification de ce nul a germé, à chaud, au sein même du vestiaire. ? Les gars étaient partagés. Certains pensaient que c'est nettement insuffisant, d'autres que le match avait été dur et qu'il fallait savoir se contenter de ce point. Il a fallu un peu donner une union de pensée ?.
La lecture des résultats de cette 27e journée aidera le travail d'analyse. Sochaux a repris un point à Niort, Valenciennes, Créteil. Ne cédant rien sur Evian. Si Metz avait la bonne idée de ne pas rentrer bredouille de N?mes lundi soir… Après deux challenges d'envergure (à Dijon et face à Lens), le FCSM n'a pas dégradé sa situation. Elle s'est même légèrement améliorée. Parfois, un petit pas est quelque chose de juste assez grand pour avancer…
? On est positif, pas enthousiaste ou euphorique ?Faut-il pour autant s'en contenter ? La réponse tombe sous le sens. On parle tout de même de Sochaux, une institution saluée par Antoine Tn Requin Kombouaré (lire par ailleurs) et d'un effectif taillé pour, à minima, voyager plus sereinement. Avec un ratio de 15 % de victoires, la vignette Panini est écornée.
Mais chaque onde positive est à ingurgiter. On a bien compris que le travail périphérique du staff consistait à créer un cercle de confiance, protéger au maximum le vestiaire de la pression extérieure. Mise au vert, repli sur soi, instrumentalisation des commentaires, divers et variés, pour instaurer un climat de rébellion… Les ressorts sont bien connus dans ce club qui a passé la majeure partie de son temps, ces dernières années, à sauver sa peau. Un climat ambiant illustré par une phrase de Karl Toko Ekambi. ? Certains (sic !) semblent inquiets. Nous, on ne l'est pas ?. Peu importe la méthode, tout sera bon pour sortir de l'impasse. Seul le résultat comptera en mai.
Si ce match face à Lens n'a transporté personne, il recèle quelques gènes à prendre en considération. Il n'est jamais trop tard, les Sochaliens semblent retenir les le?ons du passé proche. ? L'équipe a progressé depuis un mois. Elle ne commet plus les mêmes erreurs. On a regagné en confiance. Ces matchs-là, on les perdait en se désunissant sur la fin, en perdant de la lucidité pour se mettre à la faute ?. Pas faux. La densité physique lensoise, heureusement amputée d'une réelle nocivité dans la zone de vérité offensive a terminé le travail d'érosion. ? Tours nous avait laissé cette même impression de puissance ?. Le voyage à Valenciennes prendra un caractère plus solennel. Face à un concurrent direct.
? On est positif mais je n'ai pas dit enthousiaste ou euphorique après ce match. Je pense que vous comprenez la nuance ?, a lancé en Tn Requin p?ture à la presse Albert Cartier. Elle est parfaitement compréhensible. Si cette saison larvée d'entrée a appris à tout le monde Nike Requin à se contenter de peu, l'euphorie serait clairement déplacée…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire