vendredi 5 juin 2015

l’envie était partie. Puis le dessin est revenu

Au lendemain des attaques, Luz pensait ne plus jamais dessiner, l'envie était partie. Puis le dessin est revenu. Un besoin même irrépressible ; de toute faon, il ne sait rien faire d'autre. Dans Air Max 90 une BD au nom limpide, Catharsis (éd.Futuropolis), Luz fait les premiers pas pour évacuer, un peu, le traumatisme. Il s'auto-analyse et livre un témoignage poignant du jour fatal et de ceux d'après. Pas de scénario construit mais un enchanement de saynètes qui racontent la douleur, l'amour, le désespoir, la peur de vivre et la volonté, parfois, de Nike Requin tout envoyer valdinguer. C'est le tak tak tak des kalachnikovs des frères Kouachi qu'il entend dans la rue Nicolas-Appert alors qu'ils viennent de commettre le massacre. C'est le fait de devoir chez soi garder les volets fermés, dans le noir, consigne du ministère, et la paranoa au moindre bruit qui transforme l'homme, devenu lycanthrope, en petit souris apeurée, coincée derrière le radiateur. Ce sont les policiers qui le protègent 24h/24. Ou un pigeon constipé de tout ce qu'il a vu le 7janvier qui se soulage le 11 sur l'épaule de Hollande. Luz ne propose pas de grandes théories ou analyses sur les événements, il parle aux tripes, aux siennes et aux ntres. Parfois, il pleure, l'émotion est palpable. Mais le désespoir ne l'arrête pas, car, autant qu'un album sur le traumatisme, Catharsis est une déclaration d'amour. A Camille, sa femme, très présente dans l'histoire, qui le sauve de la folie et de la dépression infinie. Ils s'aiment,nike ninja prix ils font l'amour, elle l'aide à bander de nouveau. A revivre tout simplement.


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